Retrouvez toute l'actu du Festival.ABDELHADI BELKHAYATNé en 1940 à Fès, Zougari El Idrissi Abdelhadi, dit Belkhayat, a quitté très tôt sa ville natale pour s'installer à Casablanca. Une audition à la radio, rue l'Brihi, le pousse rapidement sur le devant de la scène.
Il représente la nouvelle génération avec Abdelwahab Doukkali, Latifa Amal, Mohamed Hayani. Une génération fascinée par l'Egypte et ses Oum Kalthoum, Farid El Atrach et autres Abdelhalim Hafez.
Il s'inscrit au conservatoire supérieur de musique arabe du Caire de 1965 à 1967, et se fait connaître du public égyptien.
Il est non seulement la coqueluche de toute une génération de marocains mais devient vite une star en Algérie, puis plus tard en Tunisie et en Libye. En 1973, son Olympia à Paris rassemblera plus de gens sur le trottoir que dans la salle par manque de places.
Il multiplie alors les collaborations avec des auteurs comme Ahmed Tayeb Elalj et Abderrafiî Jaouahiri et son compositeur favori Abdeslam Amer qui ont su populariser son côté classique tout en lui apportant une touche chic et romantique. El Qamar el ahmar, Fi Qalbi jarh q'dim, Aouni nensak sont de grands classiques et font désormais partie du patrimoine collectif marocain.
Le succès continuera jusqu'à la fin des années 80 où il entame une période mystique et se consacre exclusivement aux psalmodies coraniques. Il se retire dans une mosquée casablancaise et fait l'imam pendant quelques années. Ses fans, pendant ce temps, continueront à répéter le refrain de son qitar El hayat, son dernier véritable succès, tout en le considérant comme le dernier mythe marocain vivant, au même rang que Nass El Giwane ou Jil Jilala.