Musiques Musiques Musiques Musiques Abdelwahab Doukkali | Alpha Blondy | Cheikh Ould Labiad | Fouinina | Group Doueh accueille Oum | Haoussa | Johnny Clegg | Marion Coralles | Mazagan | Melhem Zein | Rouicha | Selmou | Stati | Youness | Yvan Le Bolloc'h et Ma guitare s'appelle Reviens | Zghailina accueille Daby Touré et Abdallah Oumbadougou Zghailina accueille Daby Touré et Abdallah Oumbadougou © DR © DR © DR Gardienne du temple de la poésie hassanie, Zghaïlina est une valeur sûre de la chanson sahraouie. Celle dont le nom signifie «la toute petite» est déjà une grande artiste qui oeuvre pour la sauvegarde d’un patrimoine culturel.

Elle chante pour se préserver de l’oubli, dépositaire d’une centaine de poèmes hassani, entre Telaâ et Gaf. L’un de ces poèmes les plus récents est vieux d’un demi-siècle.

Rebelle, refusant toute convention qui la cloisonnerait, Zghaïlina se veut avant-gardiste et a créé une formation musicale où les femmes sont aux choeurs et les hommes instrumentistes. Maîtres d’instruments traditionnels, entre tbel, flûte, tidinite et dabbouss, ils ne tolèrent pour invité contemporain que la guitare.

Tous issus des contrées Sahraouis, de Dakhla, Guelmine, Tan-Tan où Laâyoune, ils égrènent les scènes marocaines où leur musique séculaire résonne dans tout le Royaume depuis 27 années déjà, avec ce souci toujours authentique, la conservation d’une musique séculaire.


Fils de Hamidou Touré, membre sur le tard du groupe Touré Kounda, Daby s’imprègne de la musique en écoutant son père jouer occasionnellement avec des amis.

Le géniteur veut à l’époque que son fils ait un «vrai» métier, loin des galères. Dans sa Mauritanie natale, Daby Touré est obligé de se cacher pour pratiquer ce qui lui prend à coeur, la percussion avant tout. Hamidou Touré quitte la Mauritanie à la fin des années 1980, suite aux troubles avec le Sénégal. Dans ses bagages, Daby. Celui-ci est censé poursuivre des études. Mais, avec un cousin, il monte le groupe Touré-Touré. C’était en 1992.

Suite au timide succès de l’album «Laddé», Daby Touré décide de continuer sa route seul en mixant la musique de son pays avec les sonorités qui ont rythmé son adolescence : Bob Marley bien sûr, mais également soul, pop et funk. Le résultat est étonnant de pureté.

www.myspace.com/dabytoure


Abdallah Oumbadougou est un guitariste touareg, né vers 1962 à Tchimoumouneme près d’Agadez (Niger). Il achète sa première guitare à l’âge de 16 ans et apprend la musique en autodidacte.

Les décennies 70-80 sont marquées par une grande sécheresse et par une marginalisation croissante des Touaregs au Niger, provoquant ainsi l’exil des jeunes Touaregs vers la Libye et l’Algérie, à la recherche d’un travail et d’un avenir meilleur. Abdallah fait partie de ces exilés, il se rend en 1984, avec deux de ses amis pour l’Algérie. Le voyage est périlleux, il leur faut traverser le Sahara à pied, clandestinement. Ils ont mis 27 jours et ont failli mourir de soif. Parvenu à Tamanrasset en Algérie, Abdallah trouve un travail et continue à jouer de la guitare le soir pour ses amis.

Il chante la souffrance du peuple touarègue, la paix et la scolarisation des enfants. En 2005, il participe à l’aventure Désert Rebel, accompagné de Daniel Jamet de la Mano Negra, de Guizmo de Tryo, d’Amazigh Kateb et de Imhotep du groupe IAM.

Depuis, Abdallah utilise sa notoriété pour préserver la culture touarègue. Il a ainsi fondé l’association Takrist n’tada et a construit deux écoles de musique : une première à Arlit, en 2000 et une seconde en 2003 à Agadez au Niger. En 2010 Abdallah enregistre son nouvel album, réalisé par Daniel Jamet (Ex Mano Negra).

Abdallah Oumbadougou est un des fondateurs de la musique touarègue contemporaine, sa musique s’écoute partout dans le désert de l’Algérie, au Mali, Niger et Lybie.